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Pour un regard extérieur à l’architecture et plus précisément à la conception d’une maison, la notion d’implantation, ou plus vulgairement positionnement, de la maison sur le terrain reste souvent une question que très rarement posée quant à son « comment ? » et « pourquoi ? ».
Ce papier qui vous aidera, je l’espère, à mieux appréhender la problématique de l’implantation d’une maison sur un terrain, se veut présenter cette notion cardinale lorsque vous êtes amené à faire dessiner les plans de votre maison et d’y être attentif car cette décision définira votre futur quotidien.
Il ne s’agira pas d’apporter des solutions précises à des problématiques bien définies qu’on abordera dans d’autres papiers, mais plutôt d’en comprendre le principe.
Définition de l'implantation d'une maison sur un terrain
Ce que l’on entend par implantation d’une maison sur un terrain c’est la manière dont la maison va exister sur ce même terrain. Quand on aborde la question de l’implantation d’une maison sur une parcelle, cela sous-entend la prise en compte de différents facteurs, imposés ou non, qui vont permettre une implantation intelligente de la maison.
Cette phase de conception est primordiale et très importante puisque si la maison occupe une partie du terrain, la question qui en découle sera « quelle portion de mon terrain me restera-t-il après la construction de ma maison ? ».
La forme du terrain
« Beaucoup pensent qu’une maison qu’ils visualisent dans leur esprit s’implante de façon systématique sur toutes les parcelles… »
Ce qui va, dans un premier temps, définir l’implantation de la maison est la forme du terrain. En effet, que vous ayez un terrain de type carré, longiligne, en triangle ou ayant plusieurs angles latéraux aléatoires, c’est-à-dire dont la forme ne représente aucune géométrie standard, la manière dont l’architecte va faire preuve pour implanter la maison sur le terrain sera évidement différente.
Beaucoup pensent qu’une maison qu’ils visualisent dans leur esprit s’implante de façon systématique sur toutes les parcelles, et ce, quelque soit la forme du terrain. Ils ont une idée bien précise de ce à quoi pourrait ressembler leur future maison et se projettent dans un projet de construction en omettant, involontairement bien-sûr, la forme du terrain qu’ils n’ont toujours pas acquis… Bien cocasse me diriez-vous !
On peut observer ci-après le manque de justesse dont on ferait preuve si la question n°1 n’est pas « comment prendre en compte la forme du terrain ? ».
Nous privilégierons une orientation solaire optimale plein Sud pour l’exemple et sans tenir compte des règles d’urbanisme.
Retenez ceci, si pour chaque pied il y ait une chaussure, alors l’analogie s’applique pour votre maison.
Surface du terrain
Le même principe que pour la forme du terrain s’applique quant à la superficie du terrain en attente d’une construction. Si l’on admet la superficie d’une surface en fonction des dimensions de ses côtés, alors on conclut en disant qui si ces mêmes côtés ont des dimensions plus petites et donc une superficie plus petite, le gabarit d’une maison transposable depuis un terrain plus grand ne pourra s’implanter avec les mêmes attentes et intérêts sur la parcelle plus petite. Simple histoire de logique et de bon sens…
Ayez bien à l’esprit que si vous aviez en tête une conception de maison bien définie et que même si celle-ci à été pensée avec un terrain donné, le simple fait d’avoir une surface de terrain moins importante compromet totalement la conception et la cohérence de la conception des plans de la maison.
Pente du terrain
Pour des raisons évidentes de relief, la pente d’un terrain n’échappe à personne, même pour un regard maintenant exercé comme le votre… L’implantation d’une maison sur un terrain en pente peut se traduire différemment en fonction du pourcentage de pente.
On observe ci-après une implantation de la maison nécessitant un décaissement du terrain afin de dégager la façade qui aurait été partiellement enterrée et qui n’aurait pas permis une création d’une baie vitrée pour accéder au jardin depuis le salon par exemple. Dans ce cas de figure, le facteur de pente n’enraye aucunement la réflexion d’implantation de la maison par rapport à un aménagement intérieur et une partition de l’espace. De plus, si on considère que l’arrière terrain est exposé au Sud, le projet dégagera un espace vert important.
Dans le cas où le dénivelé du terrain est important et que la décision de l’aplanir entraîne un coût de terrassement important et transforme le terrain en « cuve », le choix de l’implantation de la maison se fera de sorte à avoir le niveau de l’étage dégagé et accessible depuis l’extérieur. Vous l’aurez donc compris, dans sa conception, l’architecte prendra en compte le positionnement de la maison sur le terrain en fonction du dénivelé, ce qui complique d’avantage l’optimisation de l’implantation de la maison. On perd par ailleurs un espace extérieur stratégique en arrière terrain. De par ce fait, les travaux de terrassement seront moins coûteux même si le budget de la maçonnerie gonflera.
L'orientation de la maison et apport solaire
Si le terrain propose des caractéristiques avantageuses en terme de morphologie, de surface et que l’exposition au soleil est convenable pour n’importe quelle conception de maison, alors la future construction de maison est entre les mains « expertes » de l’architecte ou du dessinateur en espérant que ces derniers offriront une implantation irréprochable à la maison et qu’ils prendront en compte l’ensemble des facteurs du terrain.
La bonne trajectoire du soleil étant, l’implantation de la maison se fera d’elle-même et il sera dommage de ne pas laisser l’évidence s’exprimer. Si le terrain est mal exposé, il sera de rigueur et compréhensible que l’implantation de la maison ainsi que sa conception soit quelque peu différente.
Le PLU (Plan Local d'Urbanisme)
Beaucoup de personnes pensent, de façon tout à fait naturelle et par manque de connaissance juridique, qu’une maison peut être implantée sur le terrain seulement en prenant compte ce qui a été expliqué plus haut. Sachez que si la morphologie du terrain peut être choisie, sa surface exigée et son exposition au soleil désirée (lire article sur comment choisir un terrain), les règles d’urbanisme, elles, sont non négociables !
Certains se projettent hâtivement sur l’implantation de leur future maison sans savoir ce que les clauses du PLU de la zone du terrain imposent ou interdisent. La notion d’implantation d’une maison sur un terrain est abordée dans le PLU. En fonction de la zone et du type de constructions alentours, des restrictions d’implantation sont alors imposées même si le terrain propose des avantages quant à sa forme et sa superficie.
Nous prendrons pour exemple les retraits de construction par rapport aux limites séparatives des terrains en retenant pour règle : 3 m de la limite des voisins et 5 m par rapport à la voirie. Notez tout de même qu’en règle général la construction en limite séparative est accepter jusqu’à une hauteur de 4 m (hauteur relative en fonction des zones).
On observe alors que l’ensemble du terrain ne peut accueillir la maison sur la totalité de sa superficie et qu’une partie du terrain est toujours « juridiquement » non constructible.
Si vous apercevez une « aberration » quant à l’implantation d’une maison, sachez que l’architecte ou le dessinateur n’y sont pas forcément à l’origine…
Espace extérieur voulu
Dans certain cahier des charges, d’aucuns définissent comme priorité l’espace extérieur à conserver. Si on aborde les rapports de priorité du cahier des charges, et que dans celui-ci il est fait mention d’un espace extérieur ardemment désiré, la conception des plans ainsi que l’implantation de la maison se verront manquer d’optimisation.
On peut retrouver ce point sur de nombreux terrains actuels dû à l’augmentation du prix/m² et par conséquent des terrains plus petits que ceux acquis il y a 20 ans. Le manque d’espace du terrain oriente ceux qui font construire une maison à réduire la surface de la maison pour gagner en extérieur. Il en découle ainsi une implantation différente.
Conclusion
Il est nécessaire de comprendre qu’une implantation d’une maison sur un terrain n’est pas forcément évidente et « apparemment » logique. Pour tout ce qu’on vient d’évoquer, l’implantation d’une maison ne dépend pas seulement du bon sens mais de plusieurs pièces d’un échiquier à prendre nécessairement en compte.
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